L’Histoire de l’Ariège couvre quelques 14 000 ans ! Autant dire qu’il s’en est passé des choses dans ce département des Pyrénées. Depuis l’aube de l’Humanité, les hommes préhistoriques ont laissé en Ariège de belles grottes peintes. L’une des plus importante est celle de Niaux, à une dizaine de minutes en voiture de Gitamiglos. Elle était considérée comme un des six géants de la préhistoire par le préhistorien Henri Breuil. Les grottes préhistoriques abondent en Ariège. Le Parc de la Préhistoire, à Tarascon sur Ariège, raconte ces temps anciens des hommes farouches dans une présentation adaptée aux grands et aux petits. C’est juste à côté de Gitamiglos, une quinzaine de minutes en voiture. On trouve des traces du passé un peu partout en Ariège. Depuis l’Antiquité jusqu’au duché d’Aquitaine, elle se trouve mêlée au tourbillon de l’Histoire avant d’être détachée du Comté de Carcassonne au XIème siècle.
Le château de Foix est l’une des traces majeures de ce parcours historique. Il est mentionné dans les textes en 1002. En 1034 est créé le comté de Foix, avec le premier comte d’une grande lignée ; Roger 1er. La construction a pris du temps, probablement commencé au Xème siècle, la forteresse est développée au XIIème siècle. Dans cette période se crée un système féodal autour des comtes de Foix, comprenant plusieurs châteaux dont celui de Miglos. On peut se promener à pied depuis Gitamiglos jusqu’aux ruines du château de Miglos. Pour le château de Foix, c’est à vingt-cinq minutes en voiture.
Au XIIème siècle, la religion cathare est populaire dans le comté de Foix. La religion cathare suit ses propres codes et textes, elle est passionnante mais elle entre en conflit direct avec l’église catholique. En 1209 est lancée la croisade des Albigeois, menée par l’église catholique et le roi de France par l’intermédiaire de Simon de Montfort. Le comté de Foix se range du côté du comte de Toulouse et des opposants aux forces royales. Le dernier bastion cathare a avoir résisté fut Montségur. En Mars 1244, la forteresse se rendit, la légende raconte que les cathares présents plutôt que de renier leur religion se seraient jetés d’eux même dans les bûchers de l’inquisition. Allez savoir d’où les ariégeois tiennent leur réputation d’obstinés. Montségur est à une bonne heure de route de Gitamiglos. A travers l’Histoire de l’Ariège on rencontre des personnages étonnants comme Gaston Phoebus, comte de Foix de 1343 à 1391, connut pour sa bravoure, sa courtoisie et son amour de la chasse qui le perdit.
Lors de la Révolution Française, par décret du 27 décembre 1789, le département de l’Ariège est créé tel qu’on le connaît aujourd’hui. Il est alors excentré du pouvoir, de la capitale. Ce qui n’empêche pas le pouvoir de s’y intéresser. Napoléon l’appelait « Le pays du fer et des hommes ». Le minerai de fer y était exploité et les hommes servaient dans les rangs de l’armée. C’était d’ailleurs souvent la seule raison de sortir des vallées éloignées où la vie était rude. La population y était rurale et pauvre, les terres difficiles à exploiter parce qu’en pente, et ouais ! On trouve les traces de ces champs aujourd’hui encore dans les promenades en montagne ; tous les murs de pierres délimitent des terrains et forment des terrasses. Ouvrez l’œil ! Une des ressources de l’Ariège est la forêt. Utile surtout à l’époque pour les forges qui ont besoin de combustibles et souvent détenues par de grands propriétaires. Mais depuis toujours les ariégeois prélèvent de la forêt ce dont ils ont besoin ; le bois de chauffage, des aliments… Lorsqu’en 1829 s’applique un nouveau code Forestier qui renforce le contrôle du domaine forestier en faveur des forges et grands propriétaires, les paysans pauvres de l’Ariège se révoltent. C’est la Guerre des Demoiselles, car les ariégeois sont malins et se déguisent en femmes pour harceler les autorités, les gros propriétaires et ceux qu’ils appellent les « salamandres », les gardes forestiers. La révolte s’étend dans l’Ariège, le 27 Janvier 1830 un défilé de 500 Demoiselles a lieu à Massat. Cette guerre fera deux morts, alors qu’elle dure jusqu’en 1867, mais elle aboutira à la victoire du peuple, l’état reculera et les propriétaires cèderont leurs droits aux paysans.
L’Ariège n’échappera pas à la tourmente de la Première Guerre Mondiale et les monuments aux morts de ses petits villages nous le rappelle. Lors de la Guerre d’Espagne en 1936, elle accueille des réfugiés espagnols en lutte contre Franco. Ils augmenteront plus tard les forces de la résistance ariégeoise. Pendant la Seconde Guerre Mondiale des maquis se forment dans les montagnes. Il existe des passeurs qui font traverser les Pyrénées aux pilotes alliés, juifs ou résistants qui veulent rejoindre les forces libres. Un de ces chemins de la liberté se trouve au Port de Lers, une belle balade en voiture à faire depuis Gitamiglos. La période contemporaine de l’Ariège a été marquée par un nom ; Pechiney. Les usines en charge de l’industrialisation et la fabrication d’aluminium ont marqué le paysage et les populations de l’Ariège de 1906 à 2003, date où l’usine d’Auzat a fermé ses portes. Dans les années 70, des communautés se sont créées en Ariège, notamment dans la vallée de Massat, en lien avec le mouvement de 68. L’Ariège s’est ouverte à des initiatives alternatives, qu’elles soient individuelles ou collectives.
L’Ariège nous fait voyager à travers le temps et l’espace. Aujourd’hui, l’Ariège est tournée vers l’avenir et le tourisme en fait partie, vous en faites partie chers voyageurs venus découvrir ce beau pays. C’est pourquoi il est important pour nous, à Gitamiglos, de vous accueillir dans un cadre naturel privilégié et de vous faire découvrir la montagne sous tous ces aspects. Découvrir l’Histoire c’est mettre un pied dans l’activité de montagne aussi ! A découvrir dans notre prochain article blog.